Page:Renan - Lettres du séminaire, 1838-1846.djvu/51

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moi de voir ce bon oncle, dont je n’oublierai jamais les bontés. Mon paquet de lettres partira par son occasion.

Il approche, ma chère maman, le jour où il me sera permis de vous embrasser et de revoir ma chère Bretagne. Dans un mois, je serai presque à la veille de mon départ. Ah ! ma chère maman, quel bonheur pour vous et moi, car je sais combien vous aimez à nous revoir, hélas ! après une trop longue séparation. Ce temps s’écoulera bien vite, ma très chère maman, car maintenant les compositions des prix vont m’occuper, les grandes promenades vont être multipliées, les fêtes sont assez nombreuses, enfin il me semble que je suis déjà à la veille de vous voir. Il ne reste plus à régler que la manière dont je me rendrai près de vous. J’attends vos ordres dans votre prochaine lettre. En allant par la Normandie, j’aurais le plaisir de faire une nouvelle route, et surtout, ce qui est infiniment au-dessus, j’aurais le bonheur de voir mon cher Alain en passant par Saint-Malo, mais la difficulté serait d’aller de Saint-Malo à Tréguier. En allant par la route ordinaire,