Page:Renan - Lettres du séminaire, 1838-1846.djvu/64

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mais sans luxe, au quatrième, assis et lisant auprès de sa mère, qui travaillait auprès de la fenêtre. Ceci m’a rappelé votre souvenir, ma chère maman, et j’ai trouvé une conformité singulière entre la vie d’Alfred Foulon et la mienne, quand j’étais auprès de vous. Qu’il est heureux ! il est auprès de sa mère J’ai cru vous voir là-bas dans vos mansardes, ma bonne et excellente maman

Nous partons aujourd’hui pour Gentilly, chère maman. J’espère bien m’amuser ces vacances ; plusieurs de ceux qui restent sont mes amis particuliers ; Foulon lui-même doit y venir bientôt, car le séjour de Paris n’est favorable ni à la santé, ni aux délassements, ni surtout à la vertu, durant les vacances. Je vous écrirai plus souvent, et je vous donnerai de plus amples détails sur nos amusements. Le mardi est consacré à de grandes promenades, soit à Versailles, soit à Saint-Germain, Saint-Denis, Vincennes, Montmorency, etc. Par semaine, on a trois classes, d’une heure chacune et quelque petit temps d’étude. Toutes les après-midi de tous les jours sont consacrées à la promenade ainsi vous voyez que ce n’est