Page:Renan - Lettres du séminaire, 1838-1846.djvu/8

La bibliothèque libre.
Cette page a été validée par deux contributeurs.

C’est une providence inespérée qui a travaillé pour nous, car l’ami qui a agi en ma considération t’a fait connaître de personnages qui peuvent tout dans ton avenir. Mon Ernest, encore une supplication ; tu recevras ma lettre dimanche soir, sois à Guingamp pour le courrier de lundi et monte sans faute dans la malle-poste ; je t’attends mercredi soir ou jeudi. Tu prendras de l’argent chez mon oncle Forestier à qui j’écris de t’en prêter ; je le lui rembourserai à mon passage qui sera au plus tard le 15. Dis à maman que c’est un avenir tout entier pour son enfant et que mon voyage en Bretagne aura maintenant un autre but, celui de ne point la laisser dans la situation où elle se trouve.

Adieu, pars, je t’attends et te chéris.


henriette