Page:Retif de La Bretonne - L’Anti-Justine, 1798.djvu/28

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qui cocufie et fait cocufier un gendre également détesté de tous deux !…

Conquette Ingénue eut ses règles la semaine suivante de celle où elle avait enfin déchargé. Ainsi elle était parfaitement nubile. Mais éveillée, je ne pouvais lui ravir aucune faveur essentielle. Ma sœur Marie, qui me connaissait, la mit en apprentissage de modes et du commerce de la bijouterie chez une jolie marchande, dont le mari était chef de bureau, et le bijou de la belle Conprenant me dédommagea, mais sans m’en consoler, des rigueurs de celui de ma fille. Je le mis aussi à ma nièce Beauconin, alors mariée à son cousin. Et sans ce double soulagement, aurais-je pu m’empêcher de violer la provocante Conquette Ingénue ? Eperdument amoureux d’elle, n’osant lui prendre de jour son joli petit poil follet, et ne l’ayant pas la nuit, je me contentais de la faire regarder dans la rue, par une fenêtre à large rebord, ce qui lui mettait à découvert un pied exquisement chaussé, une partie de la plus belle jambe, de sorte qu’en me baissant je voyais la cuisse et le conin, dans certains mouvements, ou lorsqu’elle se disposait à descendre. Je bandais comme un carme. Mais en ce moment arrivaient à point nommé, ou la maîtresse de Conquette Ingénue, ou ma jolie nièce Beauconin, que j’allais enfiler