Page:Retif de La Bretonne - L’Anti-Justine, 1798.djvu/40

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donner de ses cheveux, puis voulant voir jusqu’où je pourrais la mener sans l’effaroucher, je la tourmentai pour avoir une petite touffe des poils de son con soyeux. Elle me la donna, mais en tremblant que son mari ne s’en aperçut ! Pour la remettre, je la fis parler de son amant, et pendant cet entretien, de libertés en libertés, je parvins au con. Elle était si parfaitement à son sujet, que je crois en vérité qu’elle s’imagina que c’était Timori qui lui tenait la motte !… Je lui dis, en la patinant, que je lui avais trouvé une pension, pour quand elle aurait quitté Vitnègre. Elle rougit de plaisir et m’embrassa. Je lui dardai ma langue, et elle me fit sentir la sienne.

Ravi, j’allais lui demander le récit de la manière dont elle avait été dépucelée, quand Vitnègre s’étant fait entendre, je me jetai dans le cabinet obscur, me proposant de m’évader par la porte du corridor. Mais je fus étrangement surpris de voir un moine introduit par cette porte. Il ne m’aperçut pas ; je me cachai derrière un grand sopha. Vitnègre entra aussitôt par la porte de la pièce que je quittais. « Mon révérend père, voulez-vous la foutre avant dîner ?… » Le moine, qui dévorait la belle Conquette à travers les vitrages parut concentré… Au bout d’un moment, il répondit :