Page:Retté - Le Symbolisme. Anecdotes et souvenirs.djvu/181

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teau ? — Encore s’agissait-il de sauvegarder les intérêts de la Bibliothèque nationale.

J’en conclus — je pense avec raison — que M. Henri Fouquier était un très malhonnête écrivain.


***


Ces soirées ont été décrites d’une plume, et d’une Plume alerte, par M. Léon Maillard, en une brochure dont il a bien voulu me donner un exemplaire. M. Maillard est un petit homme leste et preste, aux yeux vifs et fureteurs, aux gestes exubérants, et nul plus que lui, qui fut le lieutenant de M. Léon Deschamps dès la première heure, ne pouvait contribuer à la fortune de La Plume ; ces deux audacieux, ces deux enragés, ont créé : Le Journal des Jeunes ; ils se sont fait écouter ; ils se sont fait respecter ; ils commencent à avoir une influence considérable ; — enfin M. Claretie et M. Coppée, de l’Académie française (sic), viennent présider leurs banquets mensuels.

Une observation qui n’est pas même une critique : à s’en rapporter aux portraits qui parsèment la brochure de M. Maillard, les jeunes écrivains, chansonniers et dessinateurs sont, en général, affreusement laids ; — exception soit faite pour MM. Alphonse Germain et René Tardivaux, qui sont très beaux, mais cela nous le savions déjà.

Un dernier mot sur M. Maillard ; il connaît à fond