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HISTOIRES DES SOLITAIRES ÉGYPTIENS


(Ms. Coislin 126, fol. 158 sqq.)





INTRODUCTION


Ce titre, emprunté à la version syriaque[1], correspond au latin Vitae Patrum[2] et nous semble préférable à l’épigraphe « apophthegmes des saints vieillards » (Verba seniorum)[3] que porte notre texte grec. En effet, nous ne trouverons pas seulement de bonnes paroles (apophthegmes) prononcées par les vieillards, mais, le plus souvent, des histoires de moines racontées par l’auteur ou du moins consignées d’après des récits qui lui ont été faits. Ces histoires conservées dans de si nombreux manuscrits grecs sont de deux genres : les unes portent explicitement le nom de leur héros ou de leur auteur : « Macaire faisait… Macaire racontait… », les autres ne portent pas de nom propre : « il y avait un frère qui faisait… un vieillard racontait… ». De bonne heure, la plupart des histoires qui portent un nom d’auteur furent extraites et transcrites à part dans leur ordre alphabétique. La plus importante de ces collections alphabétiques a été éditée par Cotelier[4]. À peu près tout le reste est inédit.

Nous avons parcouru les manuscrits de Paris dans l’espoir — un peu déçu — d’y trouver de nombreuses histoires intéres-

  1. Histoires des solitaires Égyptiens du désert d’Égypte. Ms. de Londres add. 12173, fol. 117v.
  2. Cf. Migne, Patr. lat., t. lxxiii, col. 107-1066
  3. Ibid.
  4. Cf. Migne, Patr. lat., t. lxv ; Krumbacher, Byz. Litt., 2e ed. p. 188.