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VOYAGES.

Cook ; naturels qui n’accueillent jamais une voile européenne sans former le projet de s’en rendre maîtres. Le capitaine Liddins, pilote qui conduisit la Coquille au mouillage de Sydney, marin d’un caractère communicatif, d’autant plus zélé pour les progrès de son art et la sûreté de la navigation, qu’il en avait vu de plus près les dangers, attira particulièrement notre attention en nous parlant de la Nouvelle-Shetland et de la terre de la Trinité. Il ne se contentait point de nous faire part de ses propres découvertes, il allait encore à la recherche de ce qui pouvait nous intéresser, et nous présentait tous les marins dont la conversation pouvait offrir quelque avantage. Depuis notre retour, il nous a même adressé d’utiles renseignemens sur les découvertes les plus nouvelles. Nous aimons à rappeler ici le capitaine Dibbs, dont il a été si souvent question dans nos récits sur les îles de la Société : nous eûmes le plaisir de le retrouver à la Nouvelle-Galles avec son équipage otahitien, et de recevoir de lui-même tous les détails sur ses découvertes dans l’archipel de Cook, qui déjà ont été communiqués au public dans une de nos cartes. C’est avec le plus vif regret que nous déplorons ici la mort récente du capitaine Edwardson, qui nous avait communiqué avec la plus aimable bienveillance les journaux de son intéressant voyage sur les côtes méridionales de Tawaï-Pounammon. Dans nos communications avec ces intrépides navigateurs, et dans celles que nous eûmes avec les hardis explorateurs de la Nouvelle-Galles, MM. Oxley, Lawson, Cunningham, Howel, et avec notre ami M. Uniacke, toute différence de nation avait disparu : nos connaissances, nos travaux semblables, nos dispositions cosmopolites, avaient éteint toute distinction, toute rivalité.