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GALILÉE


SA VIE ET SES TRAVAUX.[1]

Michel-Ange mourut le jour où naquit Galilée. Ce fut là comme un grand pronostic destiné à annoncer que désormais les arts, qui avaient fait la gloire de l’Italie, devaient céder le sceptre aux sciences, et que le règne de la philosophie allait commencer. Les artistes immortels qui ont fait la gloire du siècle de Léon X préparèrent cette révolution par l’étude de la nature qui fut toujours leur guide, et par le sentiment du beau qu’ils excitèrent à un si haut degré chez leurs contemporains, et qui a contribué puissamment, à toutes les époques, au développement des facultés de l’intelligence. Mais le passage ne pouvait se faire tout à coup : ces hommes à imagination

  1. Poursuivant son projet de faire une plus large place aux sciences, la Revue a entrepris de publier une série de travaux où l’on essaiera de tracer, en évitant les détails trop spéciaux, quelques figures de savans étudiés d’un point de vue à la fois biographique et critique, Léonard de Vinci, Cardan, Leibnitz, Kepler, etc. Ces travaux ont été confiés à l’auteur de l’Histoire des sciences mathématiques en Italie. On a déjà pu juger par les deux premiers volumes de cet ouvrage, dont une suite va paraître chez l’éditeur Renouard, comment M. Libri sait remplir la tâche imposée à l’historien scientifique. (N. du D.)