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LES ETUDES


HISTORIQUES ET ARCHEOLOGIQUES


EN PROVINCE DEPUIS 1848.[1]




II.
NORMANDIE ET BRETAGNE. — PROVINCES DE L’OUEST.




I. — NORMANDIE. — L’AGRICULTURE NORMANDE. — RECHERCHES SUR L’HISTOIRE ECCLÉSIASTIQUE ET MUNICIPALE DE L’ANCIENNE NORMANDIE.

La Normandie est sans contredit celle de nos provinces qui renferme le plus grand nombre d’érudits. La première entre toutes, elle a donné le signal des recherches actives et consciencieuses ; la première aussi, elle s’est dégagée des traditions d’une science surannée. Sa curiosité inquisitive s’est portée sur les sujets les plus divers ; les événemens politiques eux-mêmes n’ont pu ni refroidir son zèle ni arrêter ses publications, et quand on veut étudier ce qu’elle a fait depuis quatre ans, on se trouve en présence d’une véritable bibliothèque.

Les Études sur la condition de la classe agricole et l’état de l’agriculture en Normandie au moyen-âge sont sans contredit l’un des travaux d’érudition les plus importans qui aient paru dans ces dernières années, non-seulement par le mérite d’exécution qu’on y remarque, mais aussi par la nouveauté du sujet, car l’agriculture, jusqu’à ce jour, a été négligée par les érudits presque autant que par les gouvernemens. L’auteur, M. Léopold Delisle, de Valongnes, après avoir été couronné en 1849 par la Société Libre du département de l’Eure, qui s’est chargée de l’impression de l’ouvrage, vient, de remporter à l’Académie des Inscriptions le grand prix Gobert. M. Delisle, au début du livre, s’attache à

  1. Voyez la livraison du 1er septembre.