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LES ETUDES


HISTORIQUES ET ARCHEOLOGIQUES


EN PROVINCE DEPUIS 1848.




FLANDRE, ARTOIS, PICARDIE, ILE-DE-FRANCE, CHAMPAGNE ET LORRAINE.




Dans le cours de ces dix dernières années, l’histoire de nos anciennes provinces a été l’objet de travaux importans dont cette Revue s’est plus d’une fois occupée. À l’époque même où commençait cette vaste enquête sur nos antiquités nationales, nous avons essayé de montrer combien étaient déjà fécondes les associations littéraires, historiques, archéologiques et agricoles qui se multipliaient alors sur tous les points du territoire[1]. Depuis la formation de ces sociétés ; une révolution nouvelle est venue modifier profondément les institutions du pays, et il nous paraît intéressant aujourd’hui de chercher quels ont été, au milieu de tant de graves préoccupations, les travaux des hommes qui, dans la vie sérieuse de la province, s’attachent obstinément au culte du passé, dans quel esprit sont rédigées ces nombreuses monographies provinciales et municipales qui forment chaque année une véritable bibliothèque, ce qu’elles valent au point de vue de la science, quels élémens nouveaux elles apportent, et comment se répartit dans notre pays la production de cette sorte d’ouvrages. Forcé de nous restreindre en un sujet aussi vaste, nous nous attacherons uniquement à l’histoire et à l’archéologie proprement dites. Les livres, dans ces deux spécialités

  1. Voyez, dans les livraisons du 1er novembre et du 1er décembre 1846, les Sociétés littéraires de Paris et de la province.