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ETUDES DIPLOMATIQUES

LA SECONDE LUTTE DE FREDERIC II ET DE MARIE-THERESE, D'APRES DES DOCUMENS INEDITS.

IV.
CAPITULATION DE LA BAVIÈRE.[1]


I

La plus grande difficulté causée à la politique française par la mort inopinée de Charles VII était moins encore de lui trouver un successeur à la dignité impériale que de savoir quelle conduite tenir envers son fils Maximilien, le nouvel électeur de Bavière. La situation de ce jeune prince, devenu souverain à dix-huit ans, était pénible autant que périlleuse. A part la couronne du saint-empire, à laquelle son âge ne lui permettait guère d’aspirer, il héritait de toutes les prétentions que son père avait élevées sur la succession autrichienne, mais il héritait aussi de toutes les inimitiés et de tous les dangers qui en étaient la suite. A moins de démentir toutes les théories de droit public et privé dont Charles VII avait fait retentir les chancelleries d’Allemagne et d’Europe, à moins d’infliger sur une tombe

  1. Voyez la Revue du 15 avril, du 1er et du 15 mai.