Page:Revue des Deux Mondes - 1892 - tome 112.djvu/381

La bibliothèque libre.
Le texte de cette page a été corrigé et est conforme au fac-similé.



FRANÇOIS VILLON


D’APRÈS DES DOCUMENS NOUVEAUX




I. Auguste Longnon, Œuvres de François Villon (Lemerre, 1892). — II. Étude biographique sur François Villon (Menu, 1877). — III. W.-G.-C. Byvanck, Essai critique sur les œuvres de François Villon (De Breuk et Smits, 1882). — IV. Procès des Coquillards à Dijon en 1455.


Les poèmes de François Villon étaient célèbres dès la fin du XVe siècle. On savait par cœur le Grand et le Petit Testament. Bien qu’au XVIe siècle, la plupart des allusions satiriques des legs fussent devenues inintelligibles, Rabelais appelle Villon « le bon poète parisien. » Marot l’admirait tellement, qu’il corrigea son œuvre et l’édita. Boileau le considéra comme un des précurseurs de la littérature moderne. De notre temps, Théophile Gautier, Théodore de Banville, Dante-Gabriel Rossetti, Robert-Louis Stevenson l’ont passionnément aimé. Ils ont écrit des essais sur sa vie, et Rossetti a traduit plusieurs de ses poèmes. Mais jusqu’aux travaux de MM. Auguste Longnon et Byvanck, qui parurent de 1873 à 1892, on ne savait rien de positif sur le texte de ses œuvres ou sur sa véritable biographie. On peut aujourd’hui étudier l’homme et son milieu.

Quoique François Villon ait emprunté à Alain Chartier la plu-