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STÉPHANIE

!)

DEUXIÈME PARTIE(2)

V

Je me louais de n’avoir, en quinze jours, commis nul impair qui pût offenser ou inquiéter Thérèse, j’avais, sans allusions même, laissé Félix poursuivre le cours de sa bonne fortune chez l’amiral en dessinant Pauline, j’avais permis à Isabelle d’organiser un théâtre des champs dans le parc, pour la gardeiijmriij de la Pentecôte afin que la péronnelle pût déclamer en public, surtout j’avais soigneusement évité toute parole amicale à l’égard de M"" Clermonf, lorsque, avant-hier, elle fut appelée, par dépêche, auprès de son père plus malade, et, ce matin, un télégramme du pauvre homme me supplie d’accourir à son chevet. Je monterai dans l’express qui s’arrête à La Ferté vers dix heures et demie.

Comment annoncer mon voyage et sa cause ? Mes sœurs m’accuseront de rejoindre, là-bas, Stéphanie, de livrer l’avenir de leurs enfans aux calculs de ’ cette vieille canaille. » Ainsi nomment-elles Clermont. À la rigueur, je pourrais fournir un prétexte. Elles l’éventeront ; ce qui rendrait mon cas plus dramatique. De même, si je pars sans un mot, en ordonnant à Claude de les prévenir. Ce me serait facile. Ces dames se promènent en peignoir dans la spkndeur du matin. Rivaux et

(1) Copyright bjj Adam, 19 J 2.

(2) Voyez la Revue du 1er avril.