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LA JEUNESSE
DE
MADAME DE LA POUPLINIÈRE

II[1]
LE MARIAGE

Le ménage Boutinon des Hayes eut trois enfans, deux garçons et une fille, qui tous vinrent au monde à Paris. Le premier, Charles-Louis, né en 1713, une année après le mariage, porta le titre de chevalier d’Assay ; nous le retrouverons par la suite. Puis ce fut, en 1714, une fille, Françoise-Catherine-Thérèse : l’héroïne de cette étude. Enfin, six ans plus tard, le 3 avril 1720, naissait un dernier fils, Louis-Marie-Marc-Antoine, qui fut connu sous le nom de Boutinon de Courcelles. Ce jeune frère de Thérèse semble n’avoir joué aucun rôle dans la vie de sa sœur, qui marquait peu de goût pour lui. D’Assay, écrivant à celle-ci, l’exhortera parfois à montrer un peu d’indulgence envers ce garçon turbulent : « C’est notre frère, quoique bien différent d’humeur et de caractère. Nous devons toujours l’aimer. Je ne doute point qu’à la fin vos bontés ne le rendent raisonnable. » Marc-Antoine de Courcelles fut, des descendans de Mimi, le seul qui ait perpétué sa lignée. Il épousa, en l’an 1757, Françoise de Valmalette de Marsan, et il en eut une fille, laquelle devint la charmante comtesse de Guibert. C’est

  1. Voyez la Revue du 1er janvier 1917.