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que nous habitons, et qui, relativement au temps, ne sont séparées les unes des autres que par quelques jours, ou par quelques mois, rarement par plusieurs années. Or la valeur des métaux précieux, malgré l’élément de variabilité que j’ai reconnu en elle, nous présente encore un type assez constant et assez fixe pour toutes les évaluations de ce genre. Dans tous les cas, il nous est impossible d’en avoir un meilleur ; car s’il en existait un qui nous eût paru préférable, nous l’aurions très certainement préféré, et il est probable que nos ancêtres en auraient fait autant. Mais puisque dans tous les temps et dans tous les pays où les métaux précieux ont été connus, on les a employés à mesurer les valeurs, il faut bien qu’ils aient un titre incontestable à la préférence dont ils sont l’objet.

IV.

De l’imperfection de la doctrine des économistes sur la question de la mesure de la valeur. Inconséquences remarquable de M. Massias.

La question de la mesure de la valeur a été pour les économistes une véritable pierre d’achoppement. Ils se sont complètement fourvoyés dans cette partie de leur doctrine. Il y a peu de théories économiques où il règne plus d’obscurité, de confession et de contradiction, et c’est ici surtout que se fait sentir, de la manière la plus fâcheuse, l’influence de tous les divers principes, faux ou incomplets, qui se sont établis sur la nature même de la valeur et sur son origine. Adam Smith parait toujours supposer, dans ses recherches,