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tions obtenues par ce moyen, que comme des évaluations approximatives ; mais il nous semble que nous ne les avons guère considérées nous-même autrement. Tout ce que nous avons dit de plus que M. Say, c’est que ces approximations sont passablement satisfaisantes, et, dans tous les cas, ce sont les meilleures que nous puissions obtenir. Nous voilà donc parfaitement d’accord, en définitive, avec M. Say, et rien ne saurait être plus flatteur pour nous, lorsque nous pensons à l’influence si générale et si méritée dont jouit ce célèbre économiste.

VI.

De la préférence accordée au métal d’argent comme terme de comparaison pour la mesure de la valeur, et de quelques améliorations qu’il y aurait à introduire dans la nomenclature de notre système métrique. Conclusion.

Dans tout ce que j’ai dit jusqu’à présent, j’ai constamment fait marcher de pair l’or et l’argent ; je n’ai point séparé ces deux métaux précieux. Et, en effet, tout ce qui est vrai de l’un est également vrai de l’autre : ils sont, rigoureusement parlant, aussi propres l’un que l’autre à remplir l’emploi que je viens de leur assigner, et à nous fournir un terme de comparaison pour l’appréciation de la richesse sociale. Si nous ne connaissions que l’or, et point l’argent, ce serait évidemment le premier métal qui nous fournirait l’unité de mesure de la valeur ; et réciproquement, si nous ne connaissions que l’argent, ce serait dernier métal qui remplirait seul les fonctions qui me paraissent éga-