Page:Rictus - Les Soliloques du Pauvre, 1903, 5e éd.djvu/33

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Leur conscienc’ dit : « Tu t’ soign’s les tripes,
« Tu t’ les bourr’s à t’en étouffer,
« Ben, n’en v’là un qu’a pas bouffé ! »
Alors, dame ! euss y m’prenn’nt en grippe !

Gn’a pas ! mon spectr’ les embarrasse,
Ça leur z’y donn’ comm’ des remords :
Des fois, j’ plaqu’ ma fiole à leurs glaces,
Et y d’viennent livid’s comm’ des morts !

Du coup, malgré leur chair de poule,
Y s’ jett’nt su’ la porte en hurlant :
Faut voir comme y z’ameut’nt la foule
Pendant qu’ Bibi y fout son camp !

« — Avez-vous vu ce misérable,
« Cet individu équivoque ?
« Ce pouilleux, ce voleur en loques
« Qui nous r’gardait croûter à table ?