Page:Rictus - le Cœur populaire, 1920.djvu/141

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Adieu mon p’tit, pars... pour la Morgue.
Tout l’ mond’ peut pas, évidemment,
s’ procurer pour son enterr’ment
les griftons, la grand Messe et l’orgue.


Mais si des fois tu vas aux Cieux
et qu’ tu t’y but’s dans l’ Fils de Dieu,
au nom de nos maigres remords
n’y racont’ pas comment qu’ t’es mort.


N’y dis pas : « J’arriv’ de Paris
moi Seigneur, qu’étais votre Image !
Voilà comme on vous rend hommage,
regardez mes boïaux pourris !


Le turbin a pris ma jeunesse
ma santé, ma joie, mes désirs ;
et vioque on m’a laissé moisir,
seul et nu devant la Richesse.