Page:Rider Haggard - Découverte des mines du roi Salomon.djvu/301

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tion de nous rendre aux lacs par Lekakisera.

— Vous êtes des gens hardis, » dit en souriant le missionnaire.

Et on parle d’autre chose.


II


Après le dîner, M. Mackenzie promène partout ses nouveaux amis, en leur faisant admirer les détails d’un établissement supérieur à tout ce qu’ils ont rencontré de semblable jusque-là en Afrique. Quatremain, plus fatigué que les autres, vu son âge et le souvenir que garde sa jambe droite de sa lutte contre un lion, va s’asseoir sous la véranda, où Umslopogaas est en train de nettoyer à fond les fusils. C’est le seul ouvrage manuel dont il s’acquitte jamais, en sa qualité de chef zoulou.

Il a donné un nom à chaque fusil ; celui de sir Henry Curtis s’appelle Tonnerre ; un autre à la détonation particulièrement aiguë, est « le petit qui claque comme un fouet » ; les carabines à double détente sont « les femmes qui parlent si vite qu’on ne reconnaît pas une parole d’une autre », ainsi de suite. Quatremain lui demande