Page:Rocca de Vergalo - La Poëtique nouvelle, 1880.djvu/41

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et sur la pénultième, dans ceux dont la terminaison est féminine. » C’est sur ces bonnes raisons et sur bien d’autres, que nous établissons le système de composer des vers de six pieds sans césure, destinés à être lus, bien qu’ils pourraient être mis en musique, car, bon gré mal gré, Ils Ont Une Césure A Chaque Syllabe.

Ils se lisent d’une seule haleine, ils sont pleins, immenses, spacieux ; ils sont faits d’un seul coup de pinceau, ils sont larges et copieux. Ce vers fera école, parce que ce vers c’est le progrès, c’est la réforme, c’est la révolution. Il nous fallait un moule nouveau, une vie nouvelle, et nous avons trouvé tout cela. Nous ne nous adressons pas aux maîtres ; nous les mettons hors de cause : ce sont de Grands Cœurs et de Grands Esprits. C’est à vous que nous parlons, ô jeunes et vaillants Poëtes ! C’est à vous que nous nous adressons, ô sublimes Poëtes à venir ! qui nous jugerez, qui nous imiterez et applaudirez ; car il faut du temps pour comprendre et accepter les Réformes et admirer les Révolutions. Voici quelques exemples de vers héroïques ; les six premiers selon la formule romantique ; les autres d’après Vécole vergalienne, c’estadire, d’après notre école, l’école du progrès et du sens commun.

Enivrez-vous de la senteur brune des rose*.


Rosir l’épais granit noirâtre du pilastre.


N’ayez pas des mots durs pour moi ni des égards.


Ame fougueuse, esprit posé, fille bouillante.