Page:Rodenbach - Bruges-la-Morte, Flammarion.djvu/137

La bibliothèque libre.
Aller à la navigation Aller à la recherche
Cette page a été validée par deux contributeurs.

pour venir finir ses jours au Béguinage. Pourtant sœur Rosalie avait raison. Elle ne pouvait pas rester davantage chez un homme qui scandalise le prochain.



Elle savait déjà qu’on ne peut pas servir chez des impies, qui ne prient pas, qui n’observent pas les lois de l’Église, les Quatre-Temps, le Carême. La même raison existe pour les débauchés. Ils commettent même le pire péché, celui que les prédicateurs, dans les sermons et les retraites, menacent le plus des feux de l’enfer. Et Barbe écartait vite d’elle jusqu’à cette lointaine correspondance avec la Luxure, au seul nom de laquelle elle se signait.

Quoi décider ? Barbe demeura bien perplexe, durant tout le temps des vêpres et du salut solennel pour la célébration desquels elle était retournée à l’église, avec la Communauté. Elle pria le Saint-Esprit de l’éclairer ; et ses oraisons furent exaucées, car, en sortant, elle avait pris une décision.