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TORSE DE FEMME par A. Rodin (Cliché Druet).

La vraie jeunesse, celle de la puberté virginale, celle où le corps, plein de sève toute neuve, se rassemble dans sa svelte fierté et semble à la fois craindre et appeler l’amour, ce moment-là ne dure guère que quelques mois.

Sans parler même des déformations de la maternité, la fatigue du désir et la fièvre de la passion détendent rapidement les tissus et relâchent les lignes. La jeune fille devient femme : c’est une autre sorte de beauté, admirable encore, mais cependant moins pure.


Mais, dites-moi, ne pensez-vous pas que la beauté antique surpassait de beaucoup celle de notre