Page:Rodin - L’Art, 1911, éd. Gsell.djvu/168

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VOLTAIRE, par Houdon, Louvre.
(Cliché Giraudon).
d’ironie. Elle a l’air de mâchonner je ne sais quel sarcasme. Une vieille commère très rusée, voilà l’impression produite par ce Voltaire à la fois si vif, si malingre et si peu masculin.


Et, après un moment de contemplation :


— Ces yeux ! j’y reviens… Ils sont diaphanes. Ils sont lumineux.

On pourrait d’ailleurs en dire autant à propos de tous les bustes de Houdon. Ce sculpteur a su rendre mieux qu’un peintre ou qu’un pastelliste la transparence des prunelles. Il les a perforées, taraudées, incisées ; il y a soulevé des bavochures spirituelles et singulières, qui, s’éclairant ou s’assombrissant, imitent à s’y méprendre