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FRANÇOIS Ier, par Titien (Musée du Louvre).

Certains seigneurs du quinzième siècle, par exemple, prirent plaisir, semble-t-il, à se voir représentés sur les médailles de Pisanello comme des hyènes ou des vautours. Ils étaient fiers sans doute de ne ressembler à personne. Ou mieux, ils aimaient, ils vénéraient l’art, et ils acceptaient la rude franchise des artistes comme une pénitence imposée par un directeur religieux.

Titien n’hésita pas non plus à donner au pape Paul III un museau de fouine ni à souligner la dureté dominatrice de Charles-Quint ou la salicité de François Ier, et il n’apparaît pas que sa réputation en ait été diminuée auprès d’eux. Velazquez, qui figura son roi Philippe IV comme un homme fort élégant, mais très nul, et qui reproduisit