Page:Rodin - L’Art, 1911, éd. Gsell.djvu/192

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grand peintre illumina les murailles de l’édifice municipal.


Ces derniers mots aiguillèrent l’entretien sur le buste de Puvis de Chavannes.

Pour ceux qui connurent l’homme, cette image est d’une ressemblance saisissante.


— Il portait, dit Rodin, la tête haute. Son crâne, solide et arrondi, semblait fait pour coiffer un casque. Son thorax bombé paraissait accoutumé à porter la cuirasse. On l’imaginait volontiers à Pavie se battant près de François Ier pour sauver l’honneur.


Dans son buste, on retrouve en effet l’aristocrate de vieille race ; le vaste front et les sourcils majestueux révèlent le philosophe, et le regard calme planant sur d’amples étendues décèle le grand décorateur, le sublime paysagiste.

Il n’est point d’artiste moderne pour qui Rodin professe plus d’admiration, plus de respect ému que pour le peintre de Sainte Geneviève.


— Dire qu’il a vécu parmi nous, s’écrie-t-il. Dire