Page:Rodin - L’Art, 1911, éd. Gsell.djvu/215

La bibliothèque libre.
Aller à la navigation Aller à la recherche
Cette page a été validée par deux contributeurs.

couleur dure, le sentiment mélodramatique, celle de Delacroix est admirable parce que cette barque tangue réellement sur les flots glauques, parce que la faim et la détresse convulsent tragiquement les masques de ces naufragés, parce que la sombre furie de la coloration annonce quelque crime horrible, parce qu’enfin, si le récit de Byron se trouve comme tronqué dans ce tableau, en revanche, l’âme fiévreuse, farouche et sublime du peintre est certainement là tout entière.


LA BARQUE DE DON JUAN, par Delacroix.
(Louvre, Cliché Giraudon).