Page:Rodin - L’Art, 1911, éd. Gsell.djvu/231

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VIEILLARD, par Rembrandt.
brandt ; ennoblit ses soupentes enfumées et ses petites fenêtres à culs de bouteille ; illumine de subites embellies ses paysages rustiques et plats ; magnifie les toits de chaume que son burin prit tant de plaisir à caresser sur le cuivre. C’est la belle vaillance des êtres modestes, la sainteté des choses vulgaires, mais pieusement aimées, la grandeur de l’humilité qui accepte et remplit dignement son destin.

Et si vivace, si profonde est la pensée des grands artistes, qu’elle se montre en dehors de tout sujet. Elle n’a pas même besoin d’une figure entière pour s’exprimer. Prenez n’importe quel fragment de chef-d’œuvre, vous y reconnaîtrez l’âme de l’auteur. Comparez, si vous voulez, des mains dans deux