Page:Rodin - L’Art, 1911, éd. Gsell.djvu/254

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TÊTE DU BALZAC de Rodin (Cliché Druet).
regard ironique, si j’ai traduit certains sentiments dans mes œuvres, il est parfaitement inutile que je les détaille en paroles, car je ne suis pas un poète, mais un sculpteur ; et l’on doit pouvoir les lire facilement dans mes sculptures ; sinon, autant vaudrait que je n’eusse pas éprouvé ces sentiments.


— Vous avez raison : c’est au public de les découvrir. Je vais donc vous dire ce que j’ai cru observer de mystérieux dans votre inspiration. Vous m’avertirez si j’ai vu juste.

Il me semble que ce qui vous a surtout préoccupé chez l’être humain, c’est l’étrange malaise de l’âme ligotée dans le corps.