Page:Rodin - L’Art, 1911, éd. Gsell.djvu/259

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Rembrandt, prosternons-nous et ne mettons jamais personne à côté de lui !…

Mais vous avez touché juste en observant dans mes œuvres les sursauts de l’âme vers le royaume peut-être chimérique de la vérité et de la liberté sans bornes. C’est bien là, en effet, le mystère qui m’émeut.


Un moment après, il me demanda :


— Êtes-vous convaincu maintenant que l’Art est une sorte de religion ?


— Sans doute, lui répondis-je.

Alors, malicieusement :


— Il importe pourtant de se rappeler que le premier commandement de cette religion pour ceux qui veulent la pratiquer est de savoir bien modeler un bras, un torse ou une cuisse !