Page:Rodin - L’Art, 1911, éd. Gsell.djvu/289

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Nous nous rendîmes ensuite dans la salle de Michel-Ange.

Pour y accéder, nous traversâmes celle de Jean Goujon et de Germain Pilon.

— Vos grands frères, dis-je à Rodin.


— Je le voudrais bien, fit-il avec un soupir.


Nous étions maintenant devant les Captifs de Buonarotti.

Nous regardâmes d’abord celui de droite, qui se présente de profil.


— Voyez ! deux grandes directions seulement. Les jambes, de notre côté, le torse, du côté opposé. Cela donne à l’attitude une force extrême. Point de balancement de niveaux. C’est la hanche droite qui est la plus élevée et c’est également l’épaule droite qui est au niveau le plus haut. Le mouvement en acquiert plus d’ampleur. Observons l’aplomb. Il tombe non plus sur un pied, mais entre les deux : ainsi les deux jambes à la fois portent le torse et semblent accomplir un effort.

Considérons, enfin, l’aspect général. C’est celui d’une console : les jambes ployées font, en effet,