Page:Rostand - Cyrano de Bergerac.djvu/66

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Cyrano.

Euh ! pour des yeux vainqueurs, je les trouve battus.

Lise, suffoquée.

Mais…

Cyrano, nettement.

Mais…Ragueneau me plaît. C’est pourquoi, dame Lise,
Je défends que quelqu’un le ridicoculise.

Lise.

Mais…

Cyrano, qui a élevé la voix assez pour être entendu du galant.

Mais…À bon entendeur…

(Il salue le mousquetaire, et va se mettre en observation, à la porte du fond, après avoir regardé l’horloge.)

Lise, au mousquetaire qui a simplement rendu son salut à Cyrano.

Mais…À bon entendeur…Vraiment, vous m’étonnez !…
Répondez… sur son nez…

Le mousquetaire.

Répondez… sur son nez…Sur son nez… sur son nez…

(Il s’éloigne vivement, Lise le suit.)

Cyrano, de la porte du fond, faisant signe à Ragueneau d’emmener les poètes.

Pst !…

Ragueneau, montrant aux poètes la porte de droite.

Pst !…Nous serons bien mieux par là…

Cyrano, s’impatientant.

Pst !…Nous serons bien mieux par là…Pst ! pst !…

Ragueneau, les entraînant.

Pst !…Nous serons bien mieux par là…Pst ! pst !…Pour lire
Des vers…

Premier poète, désespéré, la bouche pleine.

Des vers…Mais les gâteaux !…

Deuxieme poète.

Des vers…Mais les gâteaux !…Emportons-les !

(Il sortent tous derrière Ragueneau, processionnellement, et après avoir fait une rafle de plateaux.)