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II

LA CHAMBRE


Au son d’un vieux Pleyel qu’un voisin pauvre oblige
À moudre des galops,
Chaque jour je m’éveille en murmurant : « Où suis-je ? »
Comme dans les mélos.

Je sors de la féerie en mon rêve apparue,
Je sors d’une forêt…
Et j’habite un hôtel situé dans la rue
De Bourgogne, il paraît !

C’est une rue étroite, avec peu de silence
Et beaucoup de maisons,
Dont les cris les plus gais sont : « La belle Valence ! »
Et : « Les quatre saisons ! »