Page:Rousseau - Collection complète des œuvres t12.djvu/386

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n’aurez pas peu fait pour le bonheur de ma vie, si vous me mettez à portée d’en consacrer le reste à m’occuper de vous.

Je suis touché de ce que vous avez écrit à M. le Conseiller Rougemont au sujet de mon testament. Je compte, si je me remets un peu, l’aller voir cet été à Saint-Aubin, pour en conférer avec lui. Je me détournerai pour passer à Colombier. J’y reverrai du moins ce jardin, ces allées, ces bords du lac, où se sont fait de si douces promenades, & où vous devriez venir les recommencer, pour réparer du moins, dans un climat qui vous étoit salutaire, l’altération que celui d’Edimbourg a fait à votre santé.

Vous me promettez, Mylord, de me donner de vos nouvelles, & de m’instruire de vos directions itinéraires. Ne l’oubliez pas, je vous en supplie. J’ai été cruellement tourmenté de ce long silence. Je ne craignois pas que vous m’eussiez oublié, mais je craignois pour vous la rigueur de l’hiver. L’été je craindrai la mer, les fatigues, les déplacemens, & de ne savoir plus où vous écrire.

LETTRE AU MÊME.

31 Mars 1764.

Sur l’acquisition, Mylord, que vous avez faite, & sur l’avis que vous m’en avez donné, la meilleure réponse que j’aye à vous faire, est de vous transcrire ici ce que j’écris sur ce sujet à la personne que je prie de donner cours à cette lettre, en lui parlant des acclamations de vos bons compatriotes.