Page:Rousseau - Collection complète des œuvres t12.djvu/600

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même celles du Roi, je me tiens aussi flatté qu’honoré d’une grace d’un prix inestimable, par la source dont elle vient, & je la reçois avec la reconnoisance & la vénération que je dois aux saveurs de Sa Majesté, passant par des mains aussi dignes de les répandre.

Daignez, Monsieur le Duc, recevoir avec bonté les assurances de mon profond respect.

LETTRE À M. G U Y.

Wootton le 7 Février 1767.

J’ai lu, Monsieur,, avec attendrissement l’ouvrage de mes défenseurs, dont vous ne m’aviez point parlé. Il me semble que ce n’étoit pas pour moi que leurs honorables noms devoient être un secret, comme si l’on vouloit les dérober à ma reconnoissance. Je ne vous pardonnerois jamais sur-tout de m’avoir tû celui de la Dame, si je ne l’eusse à l’instant deviné. C’est de ma part un bien petit mérite : je n’ai pas assez d’amis capables de ce zele & de ce talent, pour avoir pu m’y tromper. Voici une lettre pour elle, à laquelle je n’ose mettre son nom, à cause des risques que peuvent courir mes lettres, mais où elle verra que je la reconnois bien. Je vous charge, Monsieur Guy, ou plutôt j’ose vous permettre en la lui remettant, de vous mettre en mon nom à genoux devant elle, & de lui baiser la main droite, cette charmante main plus auguste que celles des Impératrices &