Page:Roussel - Impressions d Afrique (1910).djvu/298

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qui serait en quelque sorte l’emblème du groupement. Juillard accepta, en le priant de donner à son monument, en vue des futures exhibitions, la forme d’une scène légèrement exhaussée.

Mais l’autorisation de l’empereur était indispensable pour choisir un fragment de terrain sur la place des Trophées.

Sirdah, toute dévouée à notre cause, se chargea d’intervenir auprès de Talou, qui, enchanté d’apprendre qu’on voulait embellir sa capitale, fit le meilleur accueil à la requête en demandant toutefois le but de l’édifice projeté. Aussitôt Sirdah parla brièvement du gala, et l’empereur, se réjouissant à l’avance de cette fête imprévue, nous donna spontanément toute latitude pour prendre dans le butin du Lyncée les objets nécessaires à l’organisation du spectacle.

Quand la jeune fille nous eut confié l’heureux résultat de sa mission, Chènevillot, aidé de ses ouvriers, auxquels les outils ne manquaient pas, abattit un certain nombre d’arbres dans le Béhuliphruen. Les troncs furent débités en planches, et la construction s’ébaucha sur la place des Trophées, au milieu du côté le plus distant de la mer.

Désireux de créer un peu d’émulation entre