Page:Roussel - Impressions d Afrique (1910).djvu/57

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unissant à la porte l’étoffe rouge et les deux pattes invisibles.

Enfin, épuisé sans doute par une surcharge inusitée, l’oiseau marqua une certaine tendance à se rapprocher de terre.

La descente s’accéléra bientôt, et Talou, plein d’espoir, tendit les bras à l’enfant comme pour l’attirer vers lui.

Le volateur, à bout de forces, baissait avec une effrayante rapidité.

À quelques mètres du sol, Rhéjed, déchirant son pagne, retomba gracieusement sur ses pieds, tandis que l’oiseau délesté s’enfuyait vers le sud en remorquant toujours la porte ornée d’un lambeau d’étoffe rouge.

Trop joyeux pour songer à la semonce méritée, Talou s’était précipité sur son fils qu’il étreignit longuement avec transports.


Quand l’émotion fut dissipée, le chimiste Bex fit son entrée en poussant une immense cage de verre posée sur certaine plate-forme d’acajou munie de quatre roues basses et pareilles.

Le soin apporté dans la fabrication du véhicule, très luxueux dans sa grande simplicité, prouvait