Page:Roussel - Impressions d Afrique (1910).djvu/80

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posa comme un pont au-dessus de la cithare, en emboîtant ses deux bouts dans les fourches métalliques.

Le nouvel objet se prêtait par sa forme à ce mode d’installation. Construit comme une auge, il se composait de quatre feuilles de mica. Deux feuilles principales, pareillement rectangulaires, engendraient une base coupante en réunissant obliquement leurs deux plans. En outre, deux feuilles triangulaires, se faisant face et adhérant aux étroits côtés des rectangles, complétaient l’appareil diaphane, semblable au compartiment rigide et grand ouvert de quelque immense porte-monnaie. Une rainure large comme un pois ouvrait sur toute sa longueur l’arête inférieure de l’auge translucide.

Le troisième nègre venait de poser à terre une large terrine, pleine jusqu’au bord d’une eau limpide que Skarioffszky voulut faire soupeser par l’un de nous.

La Billaudière-Maisonnial, prélevant une faible ration dans le creux de sa main, manifesta soudain la plus vive surprise, en affirmant que l’étrange liquide lui semblait aussi lourd que du mercure.

Pendant ce temps, Skarioffszky approchait son bras droit de sa face en prononçant quelques mots d’appel remplis de douceur.

On vit alors le bracelet de corail, qui n’était