Page:Ségur - Les Malheurs de Sophie.djvu/136

La bibliothèque libre.
Cette page a été validée par deux contributeurs.
126
LES MALHEURS DE SOPHIE.

paul.

Ah bah ! pour les belles choses que tu fais, ce n’est pas la peine de se gêner.

sophie.

Je sais très bien que tu ne te gênes jamais ; mais, comme tu me gênes, je te prie de laisser tes jambes tranquilles.

paul, d’un air moqueur.

Mes jambes n’aiment pas à rester tranquilles, elles bougent malgré moi.

sophie, fâchée.

Je les attacherai avec une ficelle, tes ennuyeuses jambes ; et, si tu continues à les remuer, je te chasserai.

paul.

Essaie donc un peu ; tu verras ce que savent faire les pieds qui sont au bout de mes jambes.

sophie.

Vas-tu me donner des coups de pied, méchant ?