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LES MALHEURS DE SOPHIE.

pénitence ? Quelle nouvelle sottise avez-vous faite ?

— J’ai seulement mangé le pain des chevaux, répondit Sophie en pleurant ; je l’aime tant ! Le panier était si plein que je croyais que maman ne s’en apercevrait pas. Je n’aurai que de la soupe et


du pain sec à dîner », ajouta-t-elle en pleurant plus fort.

La bonne la regarda avec pitié et soupira. Elle gâtait Sophie ; elle trouvait que sa maman était quelquefois trop sévère, et elle cherchait à la consoler et à rendre ses punitions moins dures. Aussi, quand un domestique apporta la soupe, le morceau de pain et le verre d’eau qui devaient faire le dîner de Sophie, elle les prit avec humeur, les posa sur