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du vôtre que de tous les autres ; mais quelque honte qu’il y ait pour moi au temps que j’ai employé à l’acquérir, j’en suis toute consolée quand je songe à ce qu’il vaut.


* 46. DE MADAME DE SÉVIGNÉ À MÉNAGE.

Vous demandez congé de si bonne grâce qu’il est difficile de vous le refuser. Il y a bien de la différence de cette fois-ci, à l’autre dont vous parlez, et de cette lettre à l’autre dont vous parlez encore. J’ai fait mon possible pour y pouvoir revenir, mais il m’a été impossible, et je ne sais comme elle m’étoit échappée. Le principal est que le fonds y est toujours, et que ce qui me la fit écrire n’est en rien diminué. Je vous ordonne de le croire, et de vous occuper un peu pendant votre voyage à songer et à dire du bien de moi. J’en ferai de même ici, et vous attendrai le lendemain de votre retour à dîner ici. Adieu, l’ami de tous les amis le meilleur.

Suscription : À l’ami Ménage.

* 47. — DE COSTAR À MADAME DE SÉVIGNÉ[1].

Madame,
Je vous avoue que j’ai grand tort, et que vous avez raison de me vouloir du mal. Il y a quelques mois que
  1. Lettre 47 — i. Cette lettre est postérieure à la publication de la suite de la 3e partie de la Clélie, suite qui parut en 1657, et dans laquelle se trouve le portrait de Mme de Sévigné sous le nom de la princesse Clarinte : voyez la Notice, p. 318-321. Nous voyons en outre que Costar l’écrivit peu de temps avant l’impression de la se-