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1668

grandes alliances. Celles de trois cent cinquante ans, au bout desquels on ne voit que des noms de baptême, sont du Quelnec, Montmorency, Baraton et Châteaugiron. Ces noms sont grands ; ces femmes avoient pour maris des Rohan et des Clisson. Depuis ces quatre, ce sont des Guesclin, des Coetquen, des Rosmadec, des Clindon, des Sévigné de leur même maison ; des du Bellay, des Rieux, des Bodegal, des Plessis Ireul, et d’autres qui ne me reviennent pas présentement, jusqu’à Vassé et jusqu’à Rabutin. Tout cela est vrai, il faut m’en croire[1]… Je vous conjure donc, mon cousin, si vous me voulez obliger, de changer votre écriteau, et si vous n’y voulez point mettre de bien, n’y mettez point de rabaissement. J’attends cette marque de votre justice, et du reste d’amitié que vous avez pour moi.

Adieu, mon cher cousin, donnez-moi promptement de vos nouvelles, et que notre amitié soit désormais sans nuages[2].


89. — DU COMTE DE BUSSY RABUTIN
À MADAME DE SÉVIGNÉ.

Aussitôt que j’eus reçu cette lettre de la marquise, j’y fis cette réponse.

À Chaseu, ce 8e décembre 1668.

J’ai reçu la lettre où vous me mandiez que vous ne me vouliez pas tuer à terre, ma belle cousine, et j’y ai répondu[3].

  1. On voit en cet endroit, au manuscrit de Bussy, deux lignes et demie tellement biffées qu’il est presque impossible d’y rien distinguer. Ce passage contenait sans doute, comme la réponse le fait présumer, quelque chose qui offensait les prétentions nobiliaires du comte de Bussy.
  2. Cette dernière phrase manque dans le manuscrit de Bussy.
  3. Lettre 89. — Dans le manuscrit de Langheac : « J’y ai ré-