Page:Sévigné - Lettres, éd. Monmerqué, 1862, tome 11.djvu/112

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8. DE MADAME DE SIMIANE A D’ARDÈNE.

Nous aurions, Monsieur, grand besoin de vous ici aujourd’hui c’est la fête de mon père, vers sont en campagne, et il est question d’un sonnet en bouts-rimés que chacun a tâché de remplir. Je vous envoyerai d’autres ouvrages une autre fois, mais pour aujourd’hui je vous envoie seulement les bouts-rimés, afin que vous ayez la bonté de les remplir pour l’honneur de notre fête, quoi qu’il en doive coûter à notre petite vanité. Je suis très-sincèrement, Monsieur, votre très-humble et très-obéissante servante [1].

9. DE MADAME DE SIMIANE A D’ARDÈNE.

J’ai été si occupée de toutes nos affaires, Monsieur, que je n’ai pu répondre plus tôt à la lettre que vous m’avez fait l’honneur de m’écrire, ni vous remercier de l’ouvrage que vous m’avez envoyé, qui est assurément tout ce qu’il y a de plus beau et de plus touchant[2]. II m’en a coûté bien des larmes pour le lire ; mais au travers de l’affliction qu’il renouvelle, on trouve de la consolation.

  1. LETTRE 8. -- 1. A la suite de cette lettre le volume des OEuvres de d’Ardène donne, sous ce titre Sonnet en bouts-rimés sur la fête de 111. le comte de Grignan, S. François (probablement la Saint-Francois d’Assise, 4 octobre), les rimes suivantes du sonnet : Artifice - biquet - torquet - bénéfice. Malice - lansquenet - coque - supplice. Mule - pendule - timon Sauterelle - ruelle - Simon.
  2. LETTRE 9. -- 1. D’Ardène avait envoyé à Mme de Simiane des stances sur la mort du comte de Grignan, arrivée le 30 décembre 1714. Voyez les OEuvres posthumes de d’Ardène, tome IV, p. 215. (Note de l’édition de 1818.)