Page:Sévigné - Lettres, éd. Monmerqué, 1862, tome 11.djvu/141

La bibliothèque libre.
Cette page n’a pas encore été corrigée

55


Laon[1]fait feu et flamme contre le dernier arrêt du parlement, au sujet de celui qu’il avoit lâché précédemment.

Monsieur d’Évreux[2] a fait un écrit de cent et tant de pages au sujet du concile d’Embrun. On ne sait pas si c’est pour ou contre ; mais on le devine.

Mes pauvres petites corniches, mes profils, mes tuyaux de cheminée, voulez vous fourrer dans cette grande et belle compagnie ! Eh bien! dites donc à Monsieur le Marquis que partie de votre troupe arriva hier au soir à Aix, à bon port, au grand contentement du seigneur Aubrespin, et que l’autre partie sera la très-bien venue.

La lettre de M. Lainé à M. Fossati lui sera remise aujourd’hui, par une personne qui ne le quittera pas qu’il n’ait fait réponse.

Il y a bien ici une belle histoire d’une dame protégée par tous les cardinaux du monde ; elle a un procès à la Tournelle[3]. Bonjour, cher Marquis.

    siens en faveur des réfractaires qui refusaient de signer le formulaire ; mais l’affaire ayant été évoquée au conseil du Roi, il fut permis à l’archevêque de publier son instruction.

  1. Etienne-Joseph de la Fare, fils de l’auteur des Memoires, évêque-duc de Laon de 1724 à 1741. Voyez sur cet indigne prélat, Saint-Simon, tome XX, p. 25 et suivantes. Il fit, le 1er avril 1731, une instruction pastorale contre les réquisitoires de l’avocat général Gilbert, instruction dont un arrêt du conseil d’État du 2 septembre suivant ordonna la suppression. Voyez sur tout cet alinéa, le Journal de Barbier, février et mars 1731.
  2. 7. Jean le Normand, évêque d’Evreux de 1710 à 1733, et, d’après Saint-Simon, qui le maltraite fort (tome VIII, p. 411 et 4n), tout dévoué aux jésuites. Sur le concile d’Embrun, voyez ci-dessus, p. 39, note 3.
  3. 8. La Tournelle, au parlement de Paris, et sans doute aussi à celui d’Aix, était la chambre où l'on jugeait les affaires criminelles, excepté celles des gentilshommes et autres personnes d’État, qui devaient être jugées à la grand’chambre. -- Voyez la fin de la lettre suivante, p. 56.