Page:Sévigné - Lettres, éd. Monmerqué, 1862, tome 11.djvu/176

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pareilles à celle de ma pauvre tapisserie; je suis pour elle sur les épines. J’espère que mon panier arrivera plus vite. C’est un présent d’une dame de mes amies de Paris; cela s’appelle un panier à la janséniste. Il passe en terre papale16

  • 44- DE MADAME DE SIMIANE A LA MARQUISE DE ROUSSET.

JE me suis plainte amèrement et tendrement à Monsieur le commandeur1 de votre parfait oubli, ma chère Dousine vous me dites des raisons de votre silence que ie ne puis pas recevoir en conscience. C’est parce que la plus singulière et la plus ridicule affaire du monde nous igitoit ici, qu’il falloit ou m’en parler ou faire diversion ides occupations très-désagréables et très-pernicieuses à l’âme. Enfin cette maudite affaire est finie, Dieu merci, 3t votre silence aussi. Nous avons gardé le commandeur quatre ou cinq jours à Àix je ne l’ai pu arracher qu’une fois aux empressements de tous les Valbelle2. Nous parlâmes beaucoup de vous, et il m’apprit l’événement arrivé dans notre famille j’en ai été stupéfaite, et je ne sais ce qui m’a le plus surpris de l’union ou de la sépara:ion. Tout est surprenant dans cette affaire: si à de cer:ains âges les esprits sont encore sujets aux caprices, 16. La fin de la lettre manque.

Letthe 44 (inédite, revue sur une copie de l’autographe). c. Il nous parait probable que ce commandeur était devenu bailli ;n 1734, et que c’est encore de lui qu’il est question dans la lettre lu 2a octobre 1734 à la marquise de Rousset. Voyez ci-après, j. ig5, note 2.

2. Un Valbelle, Côme-Maximilien, marquis de Rians, lieutenant le Roi en Provence, était mort aux eaux de Balaruc en 1727. La nort d’un autre Valbelle, procureur du pays joint pour la noblesse, ùt annoncée à l’ouverture de l’assemblée de Lambesc en 1735.