Page:Sévigné - Lettres, éd. Monmerqué, 1862, tome 11.djvu/183

La bibliothèque libre.
Cette page n’a pas encore été corrigée

97

M. de Laurencin, négociant à Nantes, pour faire tenir à M. le comte de Coetlogon, procureur et syndic des états de Bretagne. Il me mande qu’étant votre ami, il est persuadé que vous vous ferez un plaisir de lui rendre ce petit service et de vous charger de cette commission. J’attends votre réponse, Monsieur, pour lui faire la mienne, et l’on travaille à préparer la voiture, qui arrivera chez vous bien conditionnée.

J’ai bien des remerciements à vous faire de toutes les amitiés de M. Garanacques 8, etdu zèledetous les ouvriers du parc, qui ont suivi en tout cela vos ordres ; j’espère que vos bontés ne seront pas imparfaites ; vous entendez, Monsieur, et en vérité j’ai grand besoin de quelque douceur, dans les dépenses immenses que j’ai faites. J’ai compté beaucoup sur vous, et je suis bien assurée de ne m’être pas trompée.

Soyez bien persuadé, s’il vous plaît, de ma sincère reconnoissance9, et que ce n’est pas un discours ordinaire, mais les véritables sentiments d’un cœur qui vous aime et vous honore parfaitement.

J’ail’honneurd’être, au delà de toute expression, Monsieur, etc.


  • 4 -- DE MADAME DE SIMIANE AU MARQUIS DE CAUMONT.

LE sieur Brunel part enfin, mon cher Marquis. J’ai suivi vos ordres et ceux de M. Lainé, et je l’ai payé sur le pied de votre mémoire : il est un peu cher ; mais enfin voilà qui est fini, il n’y faut plus penser. Je vous ai mille

8. Voyez ci-après, p. 240.

9. Dans l’édition de 1773 : « …..de sa sincère reconnoissance, » afin de mieux rattacher cet alinéa à ce qui précède la coupure.