Page:Sévigné - Lettres, éd. Monmerqué, 1862, tome 11.djvu/216

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TJ^" rité vous les faites bien jolis vous le savez bien, et vous n’avez que faire de ma fade louange.

68. DE MADAME DE SIMIAHE A d’hÉRICOURT. Du io septembre 1732.

Mille et mille grâces soient rendues à qui m’a envoyé un vent si aimable, si favorable, si délectable, si guérissable, et toutes choses en able. Il est sept heures, et l’estomac n’a rien dit nous avons eu grand monde, tout est reparti. Les chevaliers’, ignorant l’intention qu’on avoit sur eux, se sont fatigués à la chasse, et feroient mauvaise figure le soir auprès des dames ils font leurs trèshumbles excuses. J’aurois de la gaieté aujourd’hui, si je ne regrettois la soirée d’hier, dontje profitai si mal ainsi va le monde.

Je suis pénétrée de vos bontés et de vos attentions, Monsieur. Être enchanté auprès d’Armide et se souvenir de ses amis, c’est une très-belle action. Bonsoir, belle Armide.

Qg. DE MADAME DE SIMIANE A d’hÉIUCOBRT.

Du 26 octobre 173a.

EsT-cE de Maroc que vous m’avez envoyé une si belle

peau, Monsieur? Hélas! je n’en doute pas je ne vous

vois plus, je n’ai plus l’espérance de jour à autre de

LETTRE 68. 1. On lit dans l’édition de 1773 «les chasseurs, »

au lieu de « les chevaliers; » à la ligne suivante « faisoient mauvaise

figure, » au lieu de « feroient mauvaise figure » et à la fin du bil-

let « Bonjour, au lieu de « Bonsoir. »