Page:Sévigné - Lettres, éd. Monmerqué, 1862, tome 11.djvu/230

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invité et prévenu le président de Ricard’, qui s y attend évitez une querelle, qui deviendroit sérieuse, entre M. de Bandol et moi, d’autant plus que les esprits sont aigris de part et d’autre par plusieurs poissons d’avril qui ne sont pas encore digérés. Sérieusement, ayez la bonté d’écrire un mot au président pour lui apprendre votre engagement avec moi, et instruisez-moi de votre marche elle me seroit bien agréable, si elle ne m’annonçoit pas une absence longue et insupportable.

go# DE MADAME DE SUMtANE A D’gÉRICOUUT. Du 25 mai 1^33.

JE fais tout le cas que je dois de votre aimable attention pour moi, Monsieur rien n’est perdu avec une personne qui en connoit tout le prix. Je vous remercie donc de tout mon cœur de m’avoir appris votre arrivée à Paris. Je m’é.tois avisée d’être inquiète de vous, au hasard que l’on se moquât de moi d’être en peine de quelqu’un qui est jeune, qui se porte bien, et qui voyage dans le mois de mai. Votre lettre a tout rassuré, et m’a fait u grand plaisir. Il n’y a que la date qui m’en déplaît quand je vous vois à deux cents lieues de nous, quand je pense que Belombre sera sans vous cet je m’afflige e et je suis toute découragée. Mais de quoi vous vais-je parler? vous avez bien d’autres idées. Nous voilà dans 2. Il y avait deux Ricard au parlement d’Aix: l’un, nomme en i693,*<5tait Joseph-Paul de Ricard, marquis deBregançon l’autre, et c’est de lui sans doute qu’il s’agit, nommé en 1708, était Pierre de Ricard, seigneur de Saint-Albin, assesseur d’Aix en 1705, ensuite président à la chambre des enquêtes, mort en 1748. C’est dans son hôtel à Aix que logeaient en 1728 le marquis de Vibraye, et sa femme, sœur de père de Mme de Simiane.