Page:Sévigné - Lettres, éd. Monmerqué, 1862, tome 11.djvu/258

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ne connois en aucune façon du monde. Le mien s’appelle Varages, et je vous ai envoyé une lettre qui contient toute ma demandé3, et de plus le crédit immense que l’on vous assure que j’ai sur vous, Monsieur. Voilà mes deux sujets de fâcherie, à quoi je me réponds qu’avec tous les embarras, afflictions, angoisses que vous avez eus, il n’est pas étonnant que vous ayez confondu dans votre esprit des affaires étrangères et peu intéressantes, et que trèsassurément vous me conservez votre amitié au travers de ces légers oublis. Voici donc ce que j’ai fait au sujet du peintre j’ai écrit moi-même au ministre, j’ai envoyé ma lettre à Marseille au sieur Bernard, qui est le peintre; je lui ai dit d’y joindre un nouveau mémoire voilà tout ce que j’y ai su, et de vous supplier encore de vous ressouvenir des prières de tous les Castellanes à ce sujet; et je vous répète, Monsieur, que vous n’en pouvez jamais trouver de plus digne de l’emploi vacant s’il étoit connu de vous, il n’auroit besoin de personne assurément. Votre absence est insupportable c’est de cela que je veux me fâcher. Revenez donc, Monsieur, nous aider à supporter les tristesses de la guerre dont nous ne savons seulement pas raisonner vous nous remettrez dans la voie, et vous nous apprendrez à penser juste. Apportez-nous donc les idées que nous devons avoir, et honorez toujours de votre amitié la personne du monde qui en fait le plus de cas, et qui vous est le plus attachée.

3. La demande d’une place d’écrivain voyez ci-après, p. iy5.