Page:Sévigné - Lettres, éd. Monmerqué, 1862, tome 11.djvu/297

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il faudra peut-être me couper les deux jambes mais c’est une bagatelle.

Diantre! comme vous allez vous goberger à ce Bandol quelle chienne de vie n’y oubliez pas tout à fait les pauvres solitaires d’Aix. Embrassez pour moi ce pauvre d’Orves1, je vous en prie je vous le rendrai ici; mais peut-être ne serez-vous pas touché de cette restitution vous aimeriez mieux celle des Solieoffres je vous la souhaite, Monsieur.

Suscription* A Monsieur, Monsieur D’hericourt, intendant des galleres, à Marseille.

!2r. DE MADAME DE StMÏANE A D’HÉMCOCRT. Du 14 avril 1735.

NE vous fâchez point, ne me grondez point, ne me jugez point, ne me condamnez point: je n’irai pas voir les lilas, la chose est devenue impossible, la Providence en ordonne autrement. J’ai des affaires momentanées, que je ne puis abandonner d’un clin d’œil j’ai tout plein d’infirmes autour de moi et d’infirmités en moi; il me faut la pleine canicule; je veux espérer que nous serons comme l’année passée. Donnez-moi de vos nouvelles, et de vos affaires n’accablez pas de vos regrets quelqu’un qui en est farci. Il ne faut plus faire de projets agréables1. Si vous ne me rendez pas justice, vous serez dans le comble de l’ingratitude. Je n’ose lever les yeux sur ces campagnes voilà un temps à souhait: tout contribue à me LETTRE 120 (revue sur l’autographe). 1. Voyez ci-dessus, p. 80, note 7.

s. La suscription est d’une autre main.

Lettiie 121. i, «t. des projets agréables. » (Édition de 1773.)

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